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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/116

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avons annoncé les premières parties en 1823. Il traite, dans un deuxième Mémoire, du genre roccella, auquel appartient l’orseille des teinturiers. Ses espèces ne croissent que sur les rochers des bords de la mer, et se rapprochent des fucus par la forme alongée de leurs rameaux et par l’empatement qui les fixe à la pierre. Elles sont bien moins nombreuses que celles du genre licte, et l’auteur n’en connaît que sept qu’il décrit avec beaucoup de soin.

M. Delille, professeur à Montpellier, et correspondant de l’Académie, lui a fait connaître un accident, arrivé dans la ville où il réside, et qui prouve de plus en plus combien il faut se défier des champignons sauvages. Deux personnes y sont mortes pour avoir mangé des champignons pris dans une quantité dont le reste fut mangé sans inconvénient par une autre famille. L’agaricus bulbosus, espèce très-dangereuse, se trouvait dans les deux portions ; et ceux qui l’avaient fourni en faisaient usage depuis long-temps sans en souffrir. M. Delille attribue cette différence à celle de la préparation ; le sel, le vinaigre, l’ébullition, la pression, neutralisent quelquefois dans un champignon ses qualités vénéneuses, et font illusion sur le danger qu’il peut faire courir, si on le mange sans avoir au préalable employé les mêmes moyens.

Les belles collections qui enrichissent la botanique ont continué avec le même succès. Les Nova genera et Species de MM. de Humboldt et Kunth sont terminés avec le septième volume. Les trois collections que publie M. Auguste de Saint-Hilaire se continuent heureusement. Sa Flore du Brésil en est au quatrième fascicule ; son Histoire des plantes les plus re-