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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/321

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manière très-compliquée, ou bien une masse informe qui se développe peu à peu à mesure que les ovaires prennent de l’accroissement. Elle pousse, pour ainsi dire, çà et là des ramifications très-multipliées, visibles à travers les parois de l’abdomen peu a peu distendues. Leur couleur, d’abord rose, devient dorée ; et enfin quand les œufs sont arrivés à leur maturité, les lobules de l’ovaire, fortement adhérents entre eux par leur pression mutuelle, forment une masse comme gonflée par une humeur laiteuse qui en baigne toutes les parties. Mais, outre les vaisseaux des branchies, ceux des appendices labiaux et du manteau paraissent aussi considérablement gonflés ; mais on les voit peu à peu diminuer à mesure que les œufs arrivent à leur maturité parfaite. Ceux-ci sont alors descendus dans les branchies, et ne sont plus entourés d’aucune humeur séminale.

La structure de ces oeufs est presque la même dans tous les genres : ils different cependant un peu de forme, étant quelquefois plus ou moins globuleux, ovales ou pédonculés.

Ils sont enveloppés par une membrane mince, contenant une liqueur dans laquelle nage le foetus. Celui-ci n’est d’abord qu’un point blanc informe et translucide, avec quelques autres particules opaques. Peu à peu sa forme se régularise ; et enfin on aperçoit au microscope une petite coquille contenant son animal. »

Poli admet pour la sortie des œufs deux issues, la trachée et les branchies. « Il est en effet, dit-il, des espèces dans lesquelles des rameaux de l’ovaire s’introduisent dans les canaux particuliers des branchies, et alors les œufs en sortent pour être rejetés au dehors. Dans d’autres, les ramifications de l’ovaire sortent de côté et d’autre de l’abdomen, et parvien-