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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/328

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5o Leur développement n’est en rapport ni avec une époque de l’année, ni avec un certain âge de l’animal sur lequel on les trouve c’est-à-dire, qu’on rencontre en même temps, dans la même localité, des individus qui ont des oeufs, tandis que d’autres portent de petites bivalves nouvellement écloses ou bien de ces coquilles adultes.

6o L’énorme quantité qu’on en trouve à la fois sur le même individu n’est nullement en proportion avec le nombre des animaux dont on croit qu’elles sont les petits.

7o On ne conçoit pas que des organes aussi délicats et aussi importants que des branchies puissent servir comme d’espèces de matrice ; et l’on ne trouve pas d’autre exemple dans la série des animaux tandis que souvent ces organes sont le siége d’animaux parasites.

Analysons-les les unes après les autres.

Et d’abord quant à la forme, si différente de celle des animaux dans les branchies desquels elles se trouvent.

D’après ce que disent MM. Rathke et Jacobson, ces petites coquilles, au. lieu d’être longitudinales ovales comme dans les anodontes, sont subtriquêtres avec une lame semi-lunaire à chaque angle, plus haute que large ; le bord cardinal est droit, légèrement concave au milieu, et le plus court de tous ; les deux autres, un peu inégaux en courbure, se réunissent inférieurement en formant un angle plus GU moins aigu. La disposition un peu excave du bord cardinal fait que l’articulation n’a lieu qu’à ses deux extrémités, l’intervalle étant sans doute rempli par le ligament. Mais ce qui rend cette coquille bien singulière, ce sont des parties que les observateurs danois nomment des crochets et qui sont attachées à l’angle inférieur de chaque valve. Chacun d’eux, égalant en