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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/336

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partie détruites, après le développement de la quantité véritablement énorme des petites coquilles supposées parasites, qui s’y est fait ? M. Jacobson est obligé lui-même de convenir qu’il s’est assuré que des anodontes ont résisté à l’action de ces nombreux ennemis, et ont passé d’une année à l’autre ; puisqu’au printemps il a trouvé une quantité de leurs petites coquilles vides dans le canal commun des branchies, et quelquefois formant par leur agglomération une masse plus ou moins noirâtre. M. de Blainville n’a jamais trouvé d’individus sur lesquels les branchies indiquassent la moindre trace de destruction il paraît cependant que cela a lieu assez souvent d’après M. Jacobson.

Comment se fait-il qu’on n’ait point rencontré ces glochidium dans aucun autre bivalve que dans les différentes espèces d’anodontes et d’unios, et jamais à ce qu’il nous semble du moins, dans les cyclades, qui se trouvent souvent avec elles La différence d’organisation de ces deux genres n’est cependant pas assez grande pour qu’on puisse admettre un parasitisme aussi spécial, et qu’un parasite qui vit sur l’un ne puisse pas vivre sur l’autre.

Ces différentes observations que nous soumettons avec confiance au savant auteur du Mémoire que nous venons d’analyser, n’étaient-elles pas suffisantes pour ne pas regarder comme complètement démontrée l’opinion de M. Rathke et la sienne, sur le parasitisme des petits bivalves qu’on trouve en grande abondance dans les branchies des Lymnodermes a Il devenait donc nécessaire de faire des recherches et des expériences nouvelles établies contradictoirement.

L’un de vos commissaires, dans ce but, a été se placer, à la fin du printemps dernier, sur les bords de la Seine, chez