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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/461

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examen à celui des écluses de la chute desquelles les ponts sur le canal et les aquéducs au-dessous sont évidemment indépendants, nous avons distingué les diverses parties de cet ingénieux appareil par l’objet spécial que chacune d’elles est destinée à remplir.

(62) Nous avons cité, à cette occasion, l’idée heureuse conçue récemment par M. Forey, ingénieur en chef du département de la Côte-d’Or, de supprimer les murs de chute des écluses, en donnant la même hauteur à leurs portes d’amont et d’aval[1]. La suppression de ce mur simplifie les constructions, en diminue les frais, et les met à l’abri de plusieurs chances de détérioration. Le mérite de cette idée, qui ne peut manquer de la faire accueillir généralement un peu plus tôt ou un plus tard, réside dans sa simplicité même. Cependant depuis l’invention des écluses qui remonte aujourd’hui à près de quatre siècles, elle n’était venue à l’esprit d’aucun ingénieur. N’est-il pas permis d’en conclure qu’il reste encore quelques améliorations à trouver dans la pratique de certains arts, et que l’autorité de l’exemple ne doit pas les rendre stationnaires ?

(63) Si les efforts que doivent soutenir les diverses parties d’une écluse ne sont ni évalués, ni pris en considération pour en régler les dimensions, on conçoit qu’on peut trouver de

  1. M. Pattu, ingénieur en chef du département du Calvados, nous a assuré avoir eu la même idée étant encore élève des ponts et chaussées, en 1798. Mais le projet qui lui mérita un premier prix au concours d’architecture hydraulique de cette année ne s’est point encore retrouvé dans les archives de notre école. Le mérite d’une nouvelle découverte sur ces matières doit appartenir à ceux qui la publient.