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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/519

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Je ne sais pas si c’est bien là le résultat de la nature ; mais du moins cette supposition satisfait mieux que toutes les autres que l’on peut faire, puisqu’il n’y a aucun reste, aucune substance que l’on ne connaisse déja parmi les minéraux, et qu’on ne trouve même à Sahla : il faut cependant en remettre la vérification à des observations futures. On aura également à décider si le grenat mélangé est de l’espèce que nous avons supposée : pour cela, il faudra faire l’analyse des grenats que l’on peut rencontrer à Sahla avec le pyroxène. Nous avons l’analyse d’un grenat de Sahla par M. Bredberg; mais, d’un côté, j’ignore si ce grenat se trouve avec le pyroxène ; et de l’autre, je n’en connais que la formule dans laquelle M. Wachmeister a admis du péroxide de fer que l’analyse de M. Rose ne renferme pas. Les bases bioxides de ce grenat sont la chaux et la magnésie, de sorte que les oxides de manganèse et de fer, que j’ai admis pour faire les grenats de l’analyse qui nous occupe, devraient peut-être rentrer dans le pyroxène. Tout cela est heureusement très-peu important, théoriquement parlant, la chose principale étant de savoir que la substance renferme une grande quantité de pyroxène de diverses bases, avec un peu d’un grenat quelconque et de l’amphibole que l’on peut prendre aussi à base quelconque.

Après avoir cherché à discuter quelques analyses de pyroxène, où l’on avait trouvé de l’alumine, j’ai imaginé de voir si l’on pourrait vérifier une opinion émise par M. Henry Rose, relativement à certaines variétés de pyroxène de Sahla, qui ont si peu de dureté, qu’ils se laissent souvent rayer par l’ongle. Ce savant chimiste a conclu de l’inspection des lieux, des caractères minéralogiques de la matière, de sa pro-