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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/548

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§ IV. Théorie de la discussion des analyses minérales.

Depuis long-temps, sans doute, on a eu l’idée de calculer les analyses minérales pOlIr isoler les différentes matières que t’on pouvait sopçonner d’être mélangées entre elles moi-même, au moment où parut le tableau comparatif de Haüy, j’ai fait beaucoup de calculs pour tâcher d’accorder les analyses de plusieurs substances avec les résultats cristallographiques de ce savant et c est ce travail qui m’a conduit aux premières recherches que j’ai faites sur les mélanges des sels entre eux, quoique je l’aie publié les résultats qu’en 1815.

Mais, quoiqu’on pût avoir ces idées, il était impossible alors de mettre de la précision dans les recherches ; et ce n’est que depuis qu’on applique la théorie atomique aux analyses minérales, et surtout depuis la découverte de l’isomorphisme[1], qu’on peut espérer d’arriver à l’exactitude qu’on

  1. Je suis encore obligé d’expliquer ici le sens qu’on doit attacher à l’expression de corps isomorphismes ; car, malgré ce que j’ai pu dire dans diverses occasions, malgré l’explication donnée par M. Mitscherlich même, ai entendu de nouveau des minéralogistes, comprenant plutôt la lettre que l’esprit de l’important Mémoire qui nous a fait connaître cette découverte, y faire encore l’objection que les corps dont on veut parler ne sont pas identiques par les formes et qu’ils diffèrent les uns des autres par la valeur des angles qui existent entre leurs faces. Heureusement cette observation n’est pas nouvelle ; je rai faite dès 1820, au moment où le Mémoire de M. Mitscherlich a paru dans les Annales de physique et de chimie, précisément dans l’intention de faire mieux ressortir l’importance (les faits qui y étaient consignés, en les débarassant de ce qui pouvait s’y trouver d’inexact. J’ai fait pressentir dès-lors ce que tous les savants, et M. Mitscherlich