Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/105

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ARNOLD VAN BUCHEL. CI

Il y a trois autres tombeaux de marbre, on dit que Pun d’eux est celui du premier comte d’Artois ; les deux autres sont ceux d^en- fants qui paraissent vêtus de vêtements royaux semés de fleurs de lys, ce qui indiquerait que ce sont dés enfants de la famille royale, mais aucune tombe ne porte d’inscription. Sur le mur le plus proche des tombes on a peint l’image de saint Louis et de sa sœur et une série d’autres religieuses, sous le portrait desquelles sont inscrits les noms : c Jeanne, fille du roy de Naverre ; Magda- leine de Bretagne ; Jeanne et Marguerite, filles de Godefroy de Breban, Mad. Blanche, fille du roy de France. »

Non loin de Saint-Cloud, sur la montagne, habite un certain ermite qu*on dit ne jamais sortir de sa cabane. Mais il a un com- pagnon qui s’associe à sa vie érémitique et lui apporte chaque l’our de Paris de larges aumônes et des aliments choisis, et ces bons pères ne se livrent pas aux excès tellement en cachette que le vulgaire ne se soit mis à en médire ^

Durant ce mois a été publié dans Paris Tédit royal ordonnant à tous les Français d’embrasser la religion catholique et romaine.

Août.

Les frères Clément et Jean Verspulius habitaient avec moi ; l’abus des médicaments a ruiné leur santé.

cipalement V abbaye de Longchamp, du XIII* au XVI !!• siècle, dans École des chartes. Position des thèses, 1896, p. 61-67.)

I . L’on a peu de renseignements sur les hermites qui ont précédé la con- grégation du Calvaire, fondée au mont Valérien par Hubert Charpentier au xvii* siècle. Selon un article du Mercure de France (novembre 1739, p. 2591) consacré à cette question, Jean Housset, de Chaillot, aurait vécu d*aumônes sur le mont Valérien pendant quarante-six ans ; il mourutle 3 août i6og. En dehors des renseignements contenus dans ce mémoire, on trouve deux allusions aux hermites dans une plaquette d’Antoine Lenoir et J. Le Royer, Histoire du mont Valérien, dit le mont de Calvaire, près Paris (Paris, Jean Piot, i658, in- 12). « On fut obligé mesme d’intéresser les hermites, anciens habitans de la montagne, et satisfaire à diverses prétentions qu’ils avoient. » (P. 86.) ^ c II paroist, par des contrats passez entre quelques particuliers l’année i634, que ce lieu s’appelloit autres fois la montagne des trois Croix, et M. Charpentier, curieux d’en sçavoîr l’origine, apprit de quelques anciens habitans, qui l’avoient receu par tradition, qu’avant que le roy François, premier du nom, eût fait bastir le chasteau de Madrid, il y avoit trois Croix sur cette montagne, aux pieds desquelles on voyoit une grande pierre sur laquelle paroissotent gravez les mystères de la Passion. » (P. 109.) Cf. G. Duchesne, Histoire du mont Valérien, dans le Bidl, de la Soc, hi$t. ^Auteuil et de Passy^ 1898, p. 96 at suiv.


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