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ARNOLD VAN BUGHIL. 99

Dilexiti pie Jesu^ decorem domus tuae^ neperdas cum impiis animam ejus, quant singulariter in spe constituisti et in pace in idipsum requiescit.

Armo suae incamationis millesimo quingentesimo quartOj die décima tertia tnensis/ebruarii. Pater noster. Ave Maria.

On lit dans la même église, dans le fond, sur les dalles, Tépi- taphe de Jean Ruelle, savant médecin ; elle est dans mon recueil.

Dans le pourtour du chœur, du côté nord, est l’effigie de l’ar- chitecte de l’église, avec cette inscription en français, entre deux colonnes :

Cest maistre Jean Rave^ quifu maçon de nre dame de Paris, par l’espace de xxvi ans^ et commença ses novelles histoires. Prie\ pour Pâme de Ijrf et mre Jehan le Boutellier son neveu les aper/aits en tan MCCCLI\

Sur le côté droit du chœur, dans un angle très sombre, on voit une petite tête sculptée, appelée Pierre Conject. On dit, mais c’est une fable, que c’est Pierre G>njet, jadis procureur du roi, qui fut mis en croix pour avoir amassé de grandes richesses par des moyens déshonnêtes, et avec les trésors duquel on commença la construction de Téglise’.

Au milieu de Péglise est la statue équestre de Philippe de

de la Soc. de PHist. de PariSy 1890, p. i3o.) — Boutray fait une pom- peuse description de cette statue, « instar montis ea est, 1 dit-U. (Lutetia, Paris, 161 1, in-8", p. ix-ia.)

I. L’épitaphe de Jean Rave, ou Ravi, est dans Corrozet (éd. i586, fol. 6i)«  Cf. sur sa restitution Guilhermy, Inscriptions, I, ai, n. 3, et sur le person- nage, ibid., l, 25.

a. Allusion à la légende, très déformée, de Pierre de Cugnières, conseil- ler de Philippe VI ; il ne semble nullement être mort supplicié à la suite d’une disgrâce. L41 légende qui identifie la tête de pierre de Notre-Dame avec Pierre de Cugnières remonte au moins à Guillebert de Metz ; elle est indi- quée dans les contes d*Eutrapel. (Noél Du Fail, les Balivemeries et les contes d’Eutrapel, éd. E. Courbet. Paris, 1894, t. Il, p. 58.) — M. G. Paris a proposé Texplication c cogner, i parce que les bedeaux frappaient leurs cierges sur cette tête pour les éteindre. M. F. Aubert propose c coin, > parce que la tête était dans un coin. De l’un de ces deux mots on aurait £ftit Cugnières. (F. Aubert, Notée pour servir à la biographie de Pierre de Cugnières, dans le BulL de la Soc. de VHist. de Paris, 1884, p. 1 36- 137.) Cf. yicomte de Caix de Saint* Aymour, Causeries du besacier, x** série. Paris, 187a, in-x6, p. a3i. — On connaît le c Jean du Cogoot i de la cathédrale de Sens, placé également dans un coin de colonne.


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