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DESCRIPTION DB PARIS

on y voit des peintures, avec Inscriptions, représentant i^histoire des origines des Carmes. Élie et Elisée, que les auteurs con- sidèrent sottement comme les fondateurs de l’Ordre^ s^avancent vêtus de la cape des Carmes-, dans une autre scèney saint. Louis les amène du Mont-Carmel à Paris ; leur costume est blanc et noir, mais ils ont obtenu du pape la permission d’en changer la couleur^ .

Sur la place Maubert se vendent les denrées et tous, les objets courants ; son égout répand une si mauvaise odeur qu^Erasme a fait la phrase proverbiale : « Olet ut cloaca Mauberti. »

De Tautre côté de l’Université est Téglise Saint- André-des- Arts’, sur les murs de laquelle j*ai lu cette inscription gravée à même la pierre :

Reverendo in Christo patri ac domino eidemque clarissimo simul et omatissimo viro Henrico Sinder Scoto, Rossensi épis- copOj Regiae Majestatis a consiliis necnon supremi Scotiae senatus praesidi oculatiss, Joannes Sinder a Restalrig germanus mœstissimus posait.

Conditur hoc cippo Rossensis episcopuSj ista Quem docuit veris vivere terra modis.

Excipit haec eadem vitali lumine cassum Terrdy et ubi didicit vivere^ morte cadit^.


1. Millin, qui a consacré une notice aux Carmes de la place Mauberti signale les peintures du cloître comme les plus anciennes qui existent dans les cloîtres de Paris (Antiquités nationales ^ t. IV, n* xlvi, p. 42*43 ; voir une planche dans la Statistique monumentale de Lenoir) ; elles dataient, en réa- lité, de i533. (Corrozet, éd. i586, fol. 157.) On rapprochera ces peintures de celles qui étaient chez les Cordeliers du fiiubourg Saint-Marcel et que Peiresc a décrites. (Documents parisiens sur Viconographie de saint Louis^ publiés par Auguste Longnon. Paris, 1882, in-^*, p. z3-2o ; cf. Journal des Savants, 1899, p. 5i5.) On sait que l’histoire de l’origine des Carmes a donné lieu à des polémiques violentes entre Papebroch, le P. François de Bonne- Espérance, le P. Daniel de la Vierge, Du Cange, d’Herouval, Launoi ; l’établissement des Carmes à Paris est rappelé par le Confes- seur de la reine Marguerite (Guillaume de Saint-Pathus), éd. Delaborde, p. 47, 88.

2. Sur l’église Saint-Ândré-des-Arts, voir Tisserand, Topographie hist, du vieux Paris, Région occidentale de VUniversité, p. 139-197 ; Raunié, Épi* taphier, I ; Bournon, Rectifications et additions, p. 286-292.

3. Cette épitaphe est rapportée dans Raunié, Épitaphier, I, 116. La dédicace porte, dans le recueil Le Laboureur (ms. fr. 8217, p. 364), dté par M* Raunié, Sincler et Restairing.



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