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DESCRIPTION DE PARIS

de saint BanhéleinyS un pied de saint Denis’, le sceptre ou main de justice de saint Louis’ en argent et un autre en onyx, deux vases taillés dans des pierres rares, des portraits, gravés sur pierre, de Tibère, de Qéopâtre, de la reine de Saba *, une griffe de griffon ’ sertie en or, elle est longue d^un pied géométrique et sert dMta- lon, elle ne vient pas d’un oiseau, mais d’un monstre énorme ; je croirais plutôt que c’est la dent ou la corne de quelque animal ou un objet faux, car, pour beaucoup, l’histoire du griffon de Pline est une fable. On conserve dans le trésor des échecs à figures dUvoire, dont une des pièces est un éléphant portant sur son dos un petit château fort*, on dit que ce jeu vient de Charlemagne ; trois épées couvertes de rouille, l’une de la vierge Jeanne» dite la

anges d’argent doré placés à la base d’un reliquaire monté sur quatre lions d’argent doré ; (fêtait un présent du duc de Berry. (/nv. de iSo4f foi. 2 r« ; Millet, p. 95 ; Félibien, p. 3 10, 540 et pi. III.)

1. Le doigt de saint Barthélémy apôtre était conservé dans un riche reliquaire d’argent doré orné de personnages ; il était considéré comme un don de Philippe- Auguste. (Millet, p. 96 ; cf. In», de i5o4y fol. 6.)

2. Millet décrit plusieurs reliquaires contenant des reliques de saint Denis, mais sans parler spécialement d’un reliquaire contenant le pied du saint.

3. Millet mentionne la main de justice de saint Louis (p. 124}, il décrit à la même page un sceptre qu*il attribue à Charlemagne et qui n’est autre que celui de Charles V, monté sur la hampe du bftton de chantre. (Cf. E. Mo- linier, le Sceptre de Charles V, roi de Finance, Extr, de la Gaifette archéo^ logique, 1890, avec pi.) Ce sceptre, étant en or, ne doit pas être confondu avec celui dont parle Van Buchel, qui était en argent.

4. Millet décrit, p. i32, deux agathes, dont l’une, enchâssée d’argent doré, représentant Marc Antoine, et l’autre, enchâssée d’or, représentant Néron ; une agathe blanche enchâssée d’argent doré, avec garniture de pierres précieuses, représentant une femme couronnée ; et p. 101 -’t02, l’Écrin de Charlemagne surmonté d’une effigie de Cléopâtre ou de la fille de Titus. (Cf. Félibien, p. 542 et pi. IV.) Doublet décrit un c camahieu d’agathe en forme de teste d’homme jusques aux épaules, qui est l’effigie de l’empereur Tybere César, i appliqué au reliquaire de saint Benoît (p. 339). Les pierres gravées figurent dans l’invenuire de 1793. (Re». univ, des arts, IV, 340*342.) Cf. sur les pierres précieuses de Saint-Denis conservées au Cabinet des médailles, E. Babelon, le Cabinet des antiques à la Bibliothèque nationale, Paris, in-foL, et, du même, Catalogue des camées antiques et modernes de la Bibliothèque nationale., . Paris, 1897, gr. in-8*.

5. L’ongle de griffon décrit par Millet (p. i33) contenait une pinte de vin et servait d’étalon pour cette mesure de Saint-Denis. (Doublet, p. 343.)

6. Indiqué dans l’inventaire de 1604, au fol. 11 v*. Millet (p. 134) parle du jeu d’échecs de Charlemagne, il était en ivoire, avec caractères arabes ; il n’en rests plus qu’une piAce, c’est le fiimeux éléphant fortifié dont



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