ARNOLD VAN BUCHBL. l3l de quelque moine vivant au temps où Ton avait délaissé toute culture. J^ai donné la forme de la cuve, voici le dessin des figures : fDessin.) Tout auprès est une pierre portant cette inscription d’une plaisante barbarie : Quijacet hic ville baillivus* prefuit ille J. dictus ChardoKy Christus faciat sibi pardon. Au même endroit une modeste pierre rappelle les Montmorency en ces termes : Icy gist mon senieur Robert de Mounmorenciij jadis sous prieur et cenieur de céans, etc.’. Les portes de Féglise sont revêtues de plaques de bronze sur lesquelles sont représentées diverses figures. On dit qu^elles ont été apportées de Poitiers, ce qui est faux, car elles portent une inscription en caractères anciens dont les lettres sont bizarrement enchevêtrées et à laquelle je n’ai rien compris, si ce n’est une mention de saint Denis’ : En outre, les Annales de France rapportent que les px^rtes de Poitiers étaient en bronze et non revêtues de lames de bronze comme le sont celles-ci, enfin Tune d’elles serait tombée à la mer. 1. Van Buchel a lu demenus pour ballivus, corr. d’après Félibien, p. 679. 2. Corr. d’après Félibiea (p. 579) : cenier de céans, Priej( pour luy, 3. L’histoire de l’enlèvement des portes à Poitiers est rapportée par Âimoin. Millet (p. 26) combat cette origine ; il décrit la décoration des battants portant des représentations des mystères de la Passion, de la résurrection du Christ, de son apparition à ses disciples ; Suger, à qui Millet attribue ces portes, y figure aussi, représenté — sur le battant de droite, à genoux devant le Seigneur qui est à table avec les pèlerins d’Emmaûs. Félibien (p. 534) transcrit la première ligne : Hoc opus Airardus cœlesti munerefretus Offert ecce tibi, Diony$i, pectore miti, A cdté se trouve la figure du moine Airard. Cf. sur les portes de SaintDenis et leurs inscriptions, Suger, De rébus in administratione sua gestis, éd. Lecoy de la Marche, 188-189.l32 DSSCItlPTION
