Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/150

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DE PARIS Devant le tombeau de bronze de Charles le Chauve \ empereur et roi, situé au milieu du chœur, est suspendu un lampadaire d^argent offert par le roi d’Espagne Philippe II en échange des reliques de saint Eugène’, premier apôtre de Tolède, données par le roi de France et transportées en Espagne ; le présent est très beau, il est garni de petits lampadaires d’argent de moindre dimension ; leurs extrémités sont en forme de proue de navire ; ils sont perpétuellement allumés. Dans le cimetière au nord de Péglise on a commencé, il y a quelques années, le superbe mausolée de Henri II et de ses fils’ ; (Dessin.) (Regiae sepulturae destinatum aedificium.) 1. Le tombeau de Charles le Chauve, en cuivre, était c au milieu du cœur où les moines chantent, i (Corrozet, fol. 28. r* ; il a été reproduit par Rabel^ fol. 24 t*\ cf. /«y. de i5o4, fol. 20 v.) 2. Une chapelle du chevet est consacrée à saint Eugène, disciple de saint Denis, premier évêque de Tolède. Son corps fut donné, en i565, par Charles IX à Philippe II. Saint Denis ne garda qu’un bras. (Millet, p. 60-62. Voy. La Fuente, Hist. eccles, de Espana, 2* éd., 1, 3o6, et ms. fr. 1 588o, fol. 24.) 3. Voy. pi. II. On sait que Marie de Médicis voulut élever à Saint-Denis, à la mémoire de son époux, non pas seulement un tombeau, mais un édifice entier, qui fut Notre-Dame-la-Rotonde. Le cœur de Henri II avait été déposé aux Célestins le i3 juillet iSSg, et son corps enterré à Saint-Denis le i3 août ibbg (Corrozet, éd. i386, fol. 177) ; dès i56o, le monument des Célestins était achevé, et dès 1 362 on trouve trace de projets de sculptures pour le monument de Saint-Denis. Durant les années qui suivirent, on continua surtout lès travaux du cénotaphe* royal, dont la reine mère voulait aussi faire son tombeau. On commença ensuite l’ordonna ncement de Tédifice. La direction des travaux fut confiée successivement, probablement au Primatice, puis à Jean BuUant, enfin à Baptiste Ândrouet Du Cerceau. Ils furent plusieurs fois interrompus, en raison des frais considérables qu’ils entraînaient, puis définitivement arrêtés en iSgo, lorsque la Ligue chassa Henri III de Paris et obligea la reine mère à aller passer ses derniers jours de vie au château de Blois. La chapelle inachevée, dont Pélibien a donné une description (p. 563), a été démolie en 1719 ; le mausolée de Henri II, reproduit par Rabel (fol. 72), fut transporté dans la chapelle Notre-Dame-la-Blanche. Sur cette construction de Catherine de Médicis, voir A. de Boislisle, la Sépul’ ture des Valois à Saint^Denis^ dans les Mém, de la Sœ. de VHisU de Paris, III, 1876, p. 241- 292 ; Palustre, la Renaissance en France, II, p. 108-118 ; G. Brière, Étude critique sur le tombeau de Henri II et de Catherine de Médicis à Sainte-Denis, dans Université de Paris, Positions des mémoires présentés à la Faculté des lettres pour l’obtention du diplôme d’études supérieures (histoire et géographie), session de juin iSgy, p. 5-9. Cf. aussi des quittances de i363-i573, publiées par M. U. Robert dans les NouvellesPAR