Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/163

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ARNOLD VAN BUCHBL. I45 C’est à Paris qu^est aussi Jean Passerai, professeur d’histoire et de belles-lettres ; c’est un homme savant, il est le commensal des de Mesmes * ; Florens Septimius, de son vrai nom, et aussi par caraaère, Chrestien (comme dit Dousa), fait allusion à l’arrogance de Passerat dans ce distique : Aut nihil, aut sese laudat Passeratius unum, Utrumvis faciat^ semper utrumquefacit. J’ai vu, dans la copie que m’en a donnée Louis Carrion, son poème français, qui est très savant ; Posthius parle aussi de Passerat*. Un fils du sieur Roissy, savant profond et honnête, a récemment publié, en gardant Tanonyme, son premier ouvrage ; c’est un traité sur la chasse des oiseaux ; il est digne de n’importe quel écrivain instruit de notre temps. J’ai vu aussi Jean- Edouard Du Monin, jeune d’années, mais vieux par sa science ; c’est un philosophe très fin, le plus fort des théologiens et non pas le dernier des poètes parmi ses contemporains ; il a publié le Phœnix, poème français-latin, oti il a donné la mesure de son talent ; il est originaire de la partie de la Bourgogne soumise au Roi Catholique ^. Les jurisconsultes ne commentent que le droit canon, sauf le cas oîi l’un d’entre eux discute le droit romain un jour de fête et dans sa propre maison, c’est ainsi que j’ai entendu Suger^ interpréter le Tit, de actioni-’ t. Henri I*’ de Mesmes, s’ de Roissy, avait donné Passerat pour précepteur A son fils Jean-Jacques, né le 37 juillet i36o ; Passerat recevait Thospitalité chez les de Mesmes. [Mémoires inédits de Henri de Mesmes^ éd. Fremy, p. i63, et Introd, ^ p. 43 et suiv., note.) a. Op. cit., I, p. 87, 91, III. 3. Jean-Édouard Dumonin, né à Gy en i357, assassiné à Paris, le 3 novembre i386. On a un éloge de lui par La Croix du Maine. Le Phœnix, publié en i383 chez le libraire parisien Guillaume Bichon, n’est que l’une de ses nombreuses productions. 4. Petrus Suggerius, ou Suger, cité plus haut A propos du panégyrique du cardinal de Bourbon, était professeur de droit canonique. On connaît de lui, outre ce panégyrique, une Oratio in sanctissimam Décrétaient Cum Marthae, sub titulo De celebratione musarum, O. Be^eo, Meldensi episcopo dicata. Parisiis, G. Mallot, i38i, in-4’ ; une Oratio de laudibus et enco^^ miis utriusque juris pro fœlici studiorum ingressu, post diem divo Lucae sacrum in scholis juris pontiftcii…recitata.^9j\îi\s, G. Mallot, 1384, in-4* ; et une Oratio qua Régi gratias agit pro cooptatiwie et promotione domini MÉM. zxvi 10146