Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/172

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DESCRIPTION DE PARIS grec PaXX(9(Aouç, mot que les Grecs ont emprunté aux Sicules) commencent au son d^une flûte suisse, puis vingt joueurs de harpe et de trompettes entrent en danse : Vidi modo heic, nescio quo loco^ Calente cursitare mixtas Cumjuvenum série puellas. Voilà ce que j’ai vu dans la demeure royale^ le palais du Lx)uvre, je disais arx ripuaria^ mais je me suis aperçu que Ferron et Polydore Vergile traduisent arx Luparae. Il a été commencé par Henri II, dont on voit le chiffre en divers endroits. Les fêtes, offices et banquets du roi boit n’auraient-ils pas leur origine dans les Saturnales ? le roi de circonstance, à ce moment, distribue des présents à ceux qui l’entourent^ après avoir été lui-même désigné par la fève, ce qui fait dire à Bourbon : Rex hodie cum sis^ cras idem non eris, euge, Quid^ tantofastu cur domineris^ habes. Voici comment le roi de la fève est désigné : il y a un pain contenant une fève entière, le père de famille le divise en autant de parts qu’il y a de convives ; s’il touche la fève avec le couteau, il est roi, sinon, c’est celui dans la part duquel se trouve la fève ; le père dit alors : « Fève ; » l’enfant de la maison réplique : «r Domine ; » le père : « Pour qui est-ce ? » l’enfant : « Pour celui-ci, ou pour celui-là ^ » y janvier. — J’ai remarqué aussi que c’est une coutume à Paris que chaque dimanche un des paroissiens, dont c’est le tour, fait faire un pain assez grand et le porte à l’église pour être distribué à chaque assistant après avoir été béni et coupé, entouré de laurier et de buis, qu’on appelle du reste à tort palmier. €ette coutume paraît avoir une origine 1*eligieuse très ancienne, car c’est presque ainsi qu’est célébrée la cène dominicale. 10 janvier. — Pierre Ronsard, de Vendôme, en qui la France a trouvé son Pindare pour le charme de sa poésie et son Homère pour la solidité de sa science, vient de mourir. Il est, certes, de beaucoup le plus grand poète qui ait écrit des vers dans sa langue, unissant à la fois la grandeur, la science et la douceur, il est le premier qui ait élevé la poésie française I. Est. Pasquier, Recherches^ 1. iV, c. tx.PAR