Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/177

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ARNOLD VAN BUCHEL. 1S9 Les Annales françaises rapportent qu’elle aurait été enfermée dans le château d’Étampes, sis à Tendroit où la rivière du même nom se jette dans la Seine ; cette rivière fournit d’excellentes écrevisses. Charles de France, âls du roi Pépin, après avoir battu les ducs d^Aquitaine, enferma Tun d^eux, Charles, dans un monastère de Corbeil ; je ne sais si c’est dans celui de Saint-Jean ; il devint dans la suite évéque de Mayence. (Dessin des ruines du château de Corbeil.) A trois lieues de Corbeil se trouve Melun, dont parle César avec .une précision telle qu’il en montre pour ainsi dire remplacement du doigt, emplacement qui n^a pas changé plus que le nom, du reste. Comme à Paris, des maisons sont construites sur les deux rives du fleuve, que des ponts mettent en communication avec la ville. Dans l’île, il y a une église dédiée à la Vierge, elle est surmontée de deux tours. On prétend que ce fut jadis le siège d’un évêché. Je n Y ^i rien vu de remarquable, sauf un tombeau de magistrat, vêtu à Tancienne mode, analogue à celui de Notre-Dame de Boulogne ; sur Tautel j^ai lu ce distique : Annus millenus centenus septuagenus Primus erat^ primas cum cadit ense Thomas K D’un autre côté se trouve un palais ancien et presque en ruines. Les habitants disent que la ville est extrêmement ancienne, elle aurait été fondée mille et une années avant Paris, et aurait porté le nom d’Isis, à qui l’île était consacrée ; cette divi-. nité éuit alors très honorée des Gaulois, elle aurait donné son nom à Paris parce que cette ville avait la même forme que la ville d’Isis, c^est-à-dire /^ar /s, Rabelais raille ces billevesées en disant que les habitjgints de Lutèce s’appellent ainsi par risum [Garg.j xvii), et, à vrai dire, il n’y a qu’à rire de tout cela. Dans un faubourg, on voit les armes d’André de Laval, amiral de France. Après avoir passé là une partie de la nuit, nous nous sommes mis en route pour Fontainebleau, avec quelques bateliers ; la route longe la rive gauche de la Seine, et est dominée, sur la droite, par des hauteurs boisées et couvertes de fourrés ; quelques de la Société hitt. et archéol, de Corbeil^ d’Etampes et du ffurepoix, IV, 1898, p. 75-85). Une nouvelle inscription a été scellée sur le mur de droite en 1736 (Guilhermy, Inscriptions, IV, p. 96-99). 1. Inscription commémorative de la mort de Thomas Becket. l60