Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/196

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DE PARIS connaissais antérieurement qu’aux nouveaux amis que je me suis faits icij c’est-à-dire à mon cousin Edmond Van Buchel, à Thierry Schouten, à Just Rysnych, à Henri Mingard, à Pierre Venins^ à Just Langerach, je me suis mis en route pour mon pays, oti me rappelaient diverses affaires, en compagnie de Jordan Peutius, après onze mois de séjour à Paris ; le coche royal m’a conduit pour I écu d’or jusqu’à Rouen, j’en ai dépensé un autre en route. Nous avons rencontré quelques bourgades, comme Argenteuil, à trois lieues ; on y voit le saint suaire du Christ enfermé sous verre, si du moins il faut en croire le curé du pays^ De là on atteint Pontoise, à quatre lieues, oti il y a un fort beau pont de pierre et oti l’on construit une église assez vaste. C’est là que sont les limites de l’Ile-de-France et de la Normandie. La Normandie doit son nom aux Normands, qui, venus des pays septentrionaux à la recherche de nouveaux établissements, dévastèrent la France pendant de longues années, puis reçurent cette partie de la Neustrie, donnée par Charles le Gros (sic) à leur chef Rollon ; celui-ci se fit baptiser, reçut le nom de Rupert et épousa la fille de Charles. Sept lieues plus loin, le lendemain, nous fîmes notre premier arrêt à Magny, oti nous prîmes notre repas. Pour couper le pain et les os, personne, sauf moi, n’avait apporté de couteau, nous avons mangé à la mode française. De là, on atteint, deux lieues plus loin, le pays de Saint-Clair, puis, à cinq lieues de là, Écouis, enfin le soir, après sept nouvelles lieues, nous sommes arrivés à Rouen. La ville est vaste, les habitants, au dire de quelques-uns, , sont les anciens Aulerques dont parle César au livre VII du de Bello Gallico. Chytrée dit de cette ville : Luce sequenti aegre conclusam montibus urbem Rothomagum assequimur ; céleri qua Sequana cursu Alluit Aulercos veteres Jluvialibus tsndiSj etc.^. [. Voy. chanoine V. Davin, la Relique ^Argenteuil^ étude historique et critique* Paris, s. d., in-8* ; abbé Â. Jacquemot, la Tunique sans couture de ^Nôtre-Seigneur Jésus-Christ conservée en Véglise d’Argenteuil, Lille, 1893, in-i2 ; abbé J.-B. Vanel, Histoire de la sainte tunique d’Argenteuilt manus" crit inédit d’un Bénédictin de Saint-Maur {Dom Wyard), Paris, 1894, in-i6 ; abbé Mohl, la Fausse relique d^ArgenteuiL Paris, iSgS, in- 16, etc. Cf. plus loin le passage de Vlter parisiense de Chytrée relatif à la Tunique d’Argenteuil. a. Voy. plus loin le texte complet. PAR