Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’inventaire DE SON MOBILIER EN I74O. 22 1 Tavons vu plus haut, foire aussi reproduire leurs traits sur les médaillons placés dans la cour. D’ordinaire, la grande Salle était utilisée pour le paiement des rentes constituées sur l’hôtel de ville. Des banquettes recouvertes de tapis de Turquie servaient de sièges aux payeurs chargés d’acquitter les arrérages de ces ventes. Ils s’y installaient le matin, devant des tables, sur lesquelles ils versaient l’argent, que les rentiers allaient peser sur des balances mises à leur disposition parla ville et dont les poids étaient attachés, afin qu’on ne pût les emporter. L’après-midi, les tables étaient enlevées et la salle pouvait être affectée à d’autres usages ^ C’est ainsi que, périodiquement, elle servait aux tirages des loteries instituées par le roi pour le remboursement des dettes de l’État^. Les membres du Bureau de la ville y présidaient, assis devant la grande cheminée. Sur la même estrade prenaient place les greffiers, les commissaires du Parlement et de la ville, derrière lesquels se tenaient les officiers de la garde de la ville. Au haut des marches figuraient les huissiers, tandis que le bas était occu{)é par les gardes. A droite et à gauche étaient placées, très en vue, deux grandes et deux petites roues, ’ du genre de celles dont parle l’inventaire, « garnies de glaces’, manivelles, serrures et ferrures, » montées sur un pied dont Taxe était d’acier. Des menuisiers étaient chargés de les tourner, des serruriers d’en ouvrir les portes, et c’était un enfant de l’hospice du Saint-Esprit qui tirait traiu d’échevÎDS par De Troy, HalIé et un inconnu de TÉcole française, des portraits des prévôts des marchands Castagnére de Chftteauneuf (1720-25), De la Michodière (1772-77) et Flesselles (1789), par Largillière, Duplessis et Nonotte. Ces deux derniers portraits, notamment celui de Flesselles, n’ont pas dû être commandés par Féchevinage. Il en est de même du petit buste de Turgot, qui figure sur la cheminée de la salle des Échevins. 1. Paris en 178g, p. 419. 2. Le 3 février 1740, le tirage de la loterie royale eut lieu à sept heures du matin ; i, 883 lots, valant 74, 500 fr., dont 1, 397 en argent et 480 en rentes viagères, furent tirés. (Arch. nat., H. i858.) En 1737, le tirage de la loterie, créée sur les postes, commence à deux heures. (Ibid., H. 1857.) Les tirages se prolongeaient parfois jusqu’à la nuit, car on paya 72 1. c pour le loyer des lustres de la grande salle pour le tirage de la loterie. » (Ibid., Qi 1099"^) 3. A Teinturier, miroitier, c pour huit glaces fournies et posées à la roue pour tirer la loterie pour le remboursement des rentes constituées sur les postes, 80 fr. » — En 1752, on paie 600 1. c deux roues à tirer des loteries. » (Arch. nat., Q} 1099"» •ti".)322 L*h6tBL de ville