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CARDINAL 0BSTOUCHBS. 29

de Nanteuil, d’une bonne fitmille de noblesse subalterne. De ce mariage naquit presque aussitôt une fille, Charlotte Destouches, à la naissance de laquelle Anne-Antoinette survécut peu. Elle mourut après deux ans de mariage, en 1726. En 1737, Des- touches fiança sa fille à messire Guillaume de Nicolay, de la bonne noblesse de Provence. Il vit naître ses petits-enfants et mourut le 8 février 1749.

La fortune qu’il avait héritée de ses parents sMtait considéra- blement accrue entre ses mains.

Destouches avait trouvé dans la succession paternelle deux immeubles, la boutique du Palais et la maison de la rue de la Tannerie.

La boutique du Palais était estimée 10, 000 livres et payait un cens annuel de cinq sols. Etienne Cardinal l’avait acquise, le i3 juillet 1661, du sieur Laurent Chevalier et de sa femme. (Saint-Vaast et X., notaires.) Elle était située au haut du perron du Palais, dit perron Saint-Barthélémy, entre la grande salle et la salle Dauphine, et louée 5oo livres à la demoiselle Berthe, à renseigne de l’Annonciation. Comme son père, André Cardinal en jouit paisiblement. En 1724, il eut à payer 75 livres pour la quote-part du montant des réparations urgentes faites à la cou- verture du comble de cette salle, réparations ordonnées, visitées et toisées par Parchitecte Reymond. (Reçu de Jean Pincemaille et Michel Drio, procureurs fondés des propriétaires de boutiques et fonds de boutiques dans la salle et galerie Dauphine du palais. Paris, 6 novembre 1724.) En 1729, il paya sept livres cinq sols pour vingt- neuf années de loyer de cinq sols par an de cens échues à la Saint- Rémy 1728. (Reçu de J.-B. Sinfray, com- mis pour le recouvrement des cens et rentes de S. M., 19 mars 1729.) Le cens des dix-neuf années suivantes, échues à la Saint- Rémy 1747, futpayéaussi en une fois, en 1748, soit quatre livres quinze sols. (Reçu de Ch. Berger-Dumesnil.) Le 21 juillet 17499 le gendre de Destouches fait une déclaration que ladite boutique appartient à M"’^ de Nicolay comme héritière de son père, qu’elle vaut 10, 000 livres (21 juillet 1749) ; il renouvelle cette déclara- tion le 19 juin 1756 comme tuteur de ses enfants mineurs, en leur qualité d^héritiers de feue dame Charlotte-Anne Cardinal Destouches, leur mère.

Cette boutique était grevée d’une rente annuelle de 5o livres, au profit de l’école de charité de la paroisse Saint-Barthélémy, con-






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