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SUCCESSION

de 36, 640 francs arriva en 1 7 14 aux mains d’André Cardinal Des- touches, seul héritier de toute sa famille.

Pour liquider les comptes de tutelle Vabois, effeauer le rem- boursement Vabois et le remboursement Maunory, Destouches dut contracter un nouvel emprunt de 6, 000 livres au denier 24. Il s’adressa pour ce faire à M"** Trottier, veuve de M. Alexandre Duhamel, chevalier, seigneur de Denainvilliers, demeurant au cul-de-sac de la rue des Blancs-Manteaux, paroisse Saint-Méry, et lui constitua une rente annuelle de 25o livres, payable en deux termes, le 3 1 décembre et le 3o juin. Cette rente était hypothéquée sur ses immeubles (moins le vingtième desdits immeubles, subs- titué aux enfants dudit constituant), sur les 1, 709 livres de rente qu’il avait sur les aides et gabelles et cinq grosses fermes. Réserve était faite dans cette hypothèque de 4, 000 livres- qu’il devait (2, 600 à Maunory et 1, 400 à la veuve Vabois) ; mais il promet- tait dVmployer pieusement, à Textinaion de ces deux dettes, 4, 000 livres sur ce nouvel emprunt. D*ailleurs, cet emprunt ne le greva pas longtemps ; dès le 20 août 1720, Destouches rem- boursa ces 6, 000 livres à M"* Catherine- Valérie Trottier, fille majeure de M"* veuve de Denainvilliers, et par procuration de celle-ci. Il lui paya exactement 6, o3i livres 5 sols, ce surplus pour arrérages et soulte de la rente.

En 1720, Destouches avait, on le voit, éteint toutes les charges et dettes de la succession paternelle, telles qu^elles nous appa- raissent dans le dernier état que nous ayons de cette fortune (6 septembre 1688), sauf la rente de Técole de charité Saint-Bar- thélémy, qui disparut à son tour en 1741. Il se trouvait franc et plein propriétaire des deux immeubles et des 3 6, 000 livres de capital qu^il avait hérités directement ou indireaement de lui. Soit que le capital susdit eût été écorné, soit que le taux de l’intérêt eût baissé, le revenu de cette somme avait assez fortement dimi* nué. De 2, o35 livres en 1688, il était descendu à i, 832 en 1700, à 1, 709 en 17 19 (lors de l’emprunt Denainvilliers, oti il est spé- cifié exactement).

Il faut mentionner une autre obligation contractée par Cardi- nal Destouches : lora de sa nomination à la survivance de M. de la Lande, le brevet royal avait mis à sa charge une somme de 10, 000 francs, payable à la veuve de la* Lande, dame Marie-Louise de Cury, demeurant à Versailles. En paiement, Destouches cons« 


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