Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ARNOLD VAN BUCHBL. 83

apprend qu’en Laconie les sépultures étaient proches des temples, ce n^est point là une coutume paniculière à l’antiquité. On montre aussi une sorte de pyramide, dont il y a un croquis ci-joint^.

(Dessin de la pyramide.)

Elle est en pierre blanche et fut transponée dans le cimetière sur l’ordre de Charles IX, lorsqu^il fut sommé par les membres de la religion réformée, par les Huguenots, comme on dit, d^avoir à observer les conditions de la paix (sommation qui n^était pas superflue) ; on supprima un monument qui avait été élevé sur remplacement d’une maison détruite pour le fait de la religion en vue de conserver le souvenir d’une infamie et de la rendre publique. Corrozet place cet événement le 26 avril 1 562, mais Le Ferron raconte une histoire analogue à la date de 1546, au temps de François I*’. Le cimetière est entouré d’une galerie, ornée de peintures diverses avec inscriptions ; il y a notamment une danse de la mort’ avec des gens de toutes les conditions, c’est une pein-

Richaid, cradfié par les Juifs ; suivant l’autre, l’église commémorerait le massacre des deux enfants à Bethléem.

I. La croix de Gastine, obélisque attribué à Jean Goujon. Philippe Gas* tine, marchandy.rue Saint-Denis^ fut tué en i562, à la suite d*une bagarre provoquée par une réunion de protestants. Sa maison fut rasée (Corrozet, op. cit.j éd. i586y fol. xSo v*} ; un obélisque fut élevé à la place et Tarrét inique du Parlement y fut reproduit. En décembre 1571, l’inscription fut enlevée et la pyramide portée aux Innocents. Des émeutes en résultèrent. (Bonnardot, Revue universelle des arts, t. II, p. 346.) Voir une planche dans la Statistique monumentale de Lenoir, et Explication^ p. 164. — Le Ferron rapporte seulement qu*en 1646 une maison fut rasée pour le fait de la reli- gion. [Amoldi Ferroni, , , de rébus Gallorum lib, IX. Basileae^ i569, in-foI.| t. II, p. 400.)

a. La Danse des morts était peinte sur le mur du charnier, du côté de la rue de la Ferronnerie. La date d’exécution de ces peintures est fournie par \& Journal d’un bourgeois de Paris, i4o5*i44g ; .c Item, Tan mil cccc xxiiii fut faicte la Danse macabre, aux Innocens, et fut commencée environ le moys d’aoust et achevée ou karesme ensuivant. » L’éditeur, M. Tuetey, fait remar- quer (p. 2o3, n. 2) que le manuscrit de Rome du Journal place l’exécution de ces peintures entre août 1424 et le carême de 1426, tandis que le manus- crit de Paris indique 1425. Un fac-similé des peintures des Innocents a été donné dans Paris et ses historiens, p. 283, d’après les éditions de Guyot Marchant. (Cf. V. Dufour, Recherches sur la a Dance macabre, » peinte en 1425 au cimetière des Innocents. Paris, 1873, in-4* ; et Là c Dance macabre i des Saints-Innocents de Paris, d’après l’édition de 1484, précédée d’une étude sur le cimetière, le charnier et la fresque peinte en 1425. Paris, 1874, in-i6.)



^4