Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/107

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avec du soufre. Elles renferment, outre quelques druses de spath calcaire, des lamelles de mica, des grains arrondis de quarz et de calcédoine dans le grès vert, et des particules vertes n’y existent que dans certains lieux. Le silex corné et pyromaque y sont çà et là disséminés, mais le gypse avec le sel paraissent plutôt liés aux assises secondaires supérieures que subordonnés à ces dépôts.

Structure. Les couches sont horizontales ou rarement faiblement inclinées. Le calcaire jurassique est souvent massif, et peu stratifié. Les silex sont rarement en bancs réguliers et souvent en nids isolés elliptiques ou en plaquettes. La puissance des couches, très variable, varie de quelques pouces à 1 ou 2 pieds.

Rapports généraux de gisement. Le dépôt secondaire le plus inférieur, le calcaire jurassique, n’existe que dans le point occidental du bassin. La craie au contraire acquiert une grande étendue en Podolie, où elle recouvre le grès intermédiaire, dans les profonds vallons ; elle forme en outre la base du sol tertiaire. On peut y distinguer la craie argileuse ou marneuse et la craie tendre. Ces deux divisions semblent se lier inférieurement à des couches plus dures et assez semblables au calcaire jurassique, tandis que le gypse ne recouvre que la craie grossière ou inférieure. Ce n’est que rarement que la craie passe inférieurement au sable vert. Ces dépôts secondaires gisent sous le grès à lignite ou le calcaire tertiaire ; la craie n’est presque jamais à nu, tandis que le calcaire jurassique forme des rochers. Au N. de la Vistule, ce dernier, en dessus duquel repose aussi de la craie, recouvre le muschelkalk, et devient oolitique ou dolomitique, et du gypse à soufre a l’air de s’y lier aussi à la craie.

Fossiles. Le sol secondaire de Gallicie renferme beaucoup de fossiles, parmi lesquel dominent les restes d’animaux ; car les impressions de feuilles et les débris de végétaux sont des accidens rares. Les madrépores, les fungites, quelques espèces d’ammonites, des térébratules et des lenticulites, paraissent propres au calcaire jurassique, tandis que de nombreux échinites, quelques autres espèces d’ammonites, des nucules, des peignes, des solénacées et des restes de plantes, caractérisent la craie. Des recherches ultérieures augmenteront aisément le catalogue de ces fossiles.


CHAPITRE PREMIER.


La craie.

Caractères généraux. La craie est singulièrement uniforme dans sa composition et ses rapports de gisement. Ce sont des masses puissantes d’un calcaire plus tendre que dur, bien stratifié, sans matière colorante et avec beaucoup de pétrifications. Il faut y ajouter le gypse et le soufre.

Subdivisions. Nous avons déjà dit que la craie pure et tendre formait la partie supérieure et alternait avec quelques couches plus dures et des lits de silex pyromaque,