Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/122

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et Czortkow, il forme une plaine régulière, peu montueuse, et à Zowadowka, dans la vallée du Zlota-Lipa, il donne lieu à quelques rochers.

Étendue. Cette formation, la base probable d’une grande partie du bassin de la Gallicie et de la Podolie, ne parait, à l’exception de la contrée entre Zaturzyn et Korsowa, que dans les vallées du Podhorce, du Sered et du Dniester. Dans la première, il s’étend de Husiatyn au sud, vers Skala. Sur le Sered, il ressort au sud de Budzanow, d’où il continue jusque vers Biala où il s’enfonce sous le grès rouge, mais il reparaît à Czortkow et de là il se prolonge jusqu’au Dniester. Enfin le long de ce dernier fleuve, on le suit en commençant un peu à l’O. depuis Zaleszczyky jusqu’à Luka et allant à l’E. jusqu’à la frontière russe. De plus, il est à découvert dans plusieurs vallons latéraux sur les deux rives du Dniester, comme dans le ruisseau du Gnila, près de Tribuchowce et Postolumka au N. de Husiatyn, près de Jagielnica, près de Dzwiniacz sur le Dupa, etc.


CONCLUSION.


COUP-D’ŒIl SUR LE GISEMENT EN GRAND DES FORMATIONS DU BASSIN OU DU PAYS PLAT DE LA GALLICIE ET DE LA PODOLIE.

Quand on est accoutumé à rechercher les limites des formations, d’après les lois de la direction et de l’inclinaison des couches, quand on voit des terrains séparés par des vallées longitudinales, d’après leurs inclinaisons respectives, et qu’on découvre dans leurs contours extérieurs, certains types particuliers, on est d’autant plus étonné de trouver les roches de plusieurs périodes accumulées dans une plaine et superposées horizontalement les unes sur les autres, de manière qu’un escarpement le long d’une rivière permet d’étudier plus de dépôts divers qu’ailleurs des coupes de plusieurs lieues. La position horizontale des couches, leur nature identique et l’uniformité dans la structure de tous les terrains de la Gallicie et de la Podolie, permettent de conclure que ces derniers s’étendent fort loin, même lorsqu’ils sont couverts de dépôts plus récens.

Cependant cette généralisation a en partie ses limites, car si l’on voulait lier le sol intermédiaire de la Podolie avec celui de l’Esthonie et de la Carélie, on ne trouverait à dix milles de distance, dans le système des Carpathes, aucune des roches de transition de ces contrées. Ces dernières doivent donc être circonscrites dans de certains pays, puisque sans cela elles devraient reparaître entre le micaschiste et le grès carpathique.

Dans le bassin de la Gallicie et de la Podolie, il y a même des preuves du peu d’étendue de ces roches, effet produit par leur épaisseur peu considérable. On voit le grès rouge disparaître entièrement dans la partie S.-E. du bassin, et le calcaire à orthocères, couvert de roches tertiaires. Au contraire dans la vallée du