Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/317

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une lieue en remontant ce torrent. Dans la partie tout-à-fait supérieure de ce vallon, on indique du calcaire.

De Toplitza à Gyergyo Sz. Miklos.— Après Ditro, on trouve des siénites, puis un banc de fer hydraté, brun et spathique. La siénite alterne avec du diorite, des amphibolites et des variétés très peu amphiboliques.

« Dans les variétés de siénite grise ou rouge ayant une tendance à se déliter en plaquettes, on observe que les cristaux alongés d’amphibole sont couchés parallèlement à ces plans de division naturelle ; ce qui est probablement un effet de leur mode d’injection parmi les roches schisteuses. »

Il y a même des schistes chloriteux et du schiste argileux, ou un mélange de ces deux roches. Dans les roches feldspathiques il y a des filets de stéatite et un minéral fibreux, comme de l’asbeste, ainsi que des grains de pyrite.

Un peu plus haut il y a un second banc de fer hydraté brun, près duquel il y a des schistes très micacés, et au-dessous duquel il y a une roche blanche poreuse.

En descendant le torrent, et entre Ditro et Szarhegy, on revoit la siénite alternant avec le micaschiste qui se lie à celui de Tulpe. Cette siénite paraît s’étendre jusqu’au défilé moldave de Piriczke, au pied du calcaire intermédiaire du Tatar-Hago.

Derrière Gyergyo-Sz. Miklos on trouve du micaschiste alternant avec une espèce de schiste siliceux noirâtre, et des couches mêlées de chlorite et de feldspath. La direction des couches y est de l’ouest-ouest-sud à l’est-est-nord. À trois lieues de ce lieu, sur le ruisseau Bekeny, on a voulu exploiter dans ce terrain un banc de fer spathique mêlé de galène argentifère, comme à Kirlibaba ; du fer spathique et hydraté se montre aussi au nord de Sz. Miklos. Il y a encore de la siénite derrière Gyergyo Sz. Miklos, ainsi que sur les bords du torrent Bikas, à une lieue de la frontière moldave.

De Gyergyo-Sz. Miklos à Sz. Domokos, le micaschiste, contourné à veines de quarz, continue jusqu’à Vaslab, où il y a encore des blocs trachytiques, et où reparaît le beau calcaire grenu de Szarhegy, qui se prolonge dans les crêtes jusqu’à Sz. Domokos, ou au débouché du torrent de Sz. Domokos, dans l’Aluta. Cette roche est blanche ou bleuâtre, renferme de la grammatiste et du mica blanc, à une tendance à se déliter en petits fragmens, et n’est pas stratifiée.

Avant Sz. Domokos, dans la crête de partage des eaux du Maros et de l’Aluta, on revoit aussi le micaschiste avec les schistes siliceux, et ces roches, passant au gneiss, dominent entre ce village et les mines de cuivre de Eczim-Ko. Elles courent du nord au sud, et inclinent à l’est ou à l’est-nord-est ; on y observe une petite épaisseur de siénite. À une demi-lieue du dépôt cuivreux on voit succéder au gneiss et au micaschiste un calcaire coquillier à polypiers, compacte ou bréchoïde, rouge ou blanchâtre, qui forme de grands escarpemens dirigés du nord ouest au sud-est, et n’est que le prolongement du dépôt secondaire récent de