Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/361

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étendue de la plaine ondulée de la Transylvanie, et la liaison intime des montagnes de Mesesch et d’Ostiana. D’une autre part, on observe, au midi, que cette chaîne cristalline, couverte de bois de chêne, de bouleaux, etc., mais non de sapins, décrit un coude très marqué depuis les monts Flagiasza, dans la direction du Monte-le-Mare et de Thorda, tandis qu’au nord elle se rétrécit toujours de plus en plus depuis les monts Ostiana, se prolonge vers Sibo, Solymos et Boshaza, le long du Szamos. Elle traverse cette rivière, ainsi que la grande échancrure tertiaire et alluviale du Lapos, et continue à courir environ du sud-ouest ou nord-est jusque vers Gyertyanos et Macskamezoï. Sa hauteur, qui peut être estimée, au nord d’Ostiana, à 2000 ou 3000 pieds, augmente considérablement plus au midi ; à son extrémité septentrionale, ses sommités à pointes triangulaires forment un contraste frappant avec les montagnes porphyriques, en forme de pain de sucre, de Nagybanya, de Kapnik, etc.

Arrivé au col du mont Mésesch, on domine tout le pays de molasse argileuse, où le sol tertiaire forme la plus grande partie des comitats de Solnok moyen et de Krasna ; au milieu de cette surface couverte de collines ondulées s’élève, au nord de Somlyo, un petit groupe d’éminences plus hautes et à sommets pointus ; c’est encore une dépendance de la chaîne schisteuse cristalline.

À Zilah, des coupes permettent de bien étudier le sol tertiaire, composé de marnes schisteuses, en partie argileuses, ou sableuses, et dans ce cas micacées ; leurs teintes sont le jaune, le gris et le brunâtre. Couvert de vignes, ce terrain rappelle les molasses inférieures de la Gascogne. Quelques lits offrent des impressions végétales. À Vartelek, au nord de Zilah, on retrouve des lambeaux du calcaire tertiaire compacte blanchâtre et micacé.

La vallée supérieure de Szilagy est occupée par des marnes argileuses tertiaires, et s’évase toujours plus, à mesure qu’on descend. Un terrain semblable borde le Szamos au nord de Cziko, et supérieurement on aperçoit çà et là des sables marneux jaunâtres, comme à Nyires sur la rive orientale de la rivière.

Le Szamos, au-dessus de sa réunion avec le Lapos, est sujet à produire des inondations d’autant plus considérables qu’il est à son entrée de grandes plaines de la Hongrie où l’eau n’a plus qu’une faible pente d’écoulement. Les prairies fertiles de cet espace de Delta entre Nyires et Nagybanya sont changées ainsi pour un temps plus ou moins long en marais. Un assez épais dépôt de limon argileux ou de Lehm alluvial recouvre la plaine du Szamos inférieur.




SECOND ADDENDA,


PAR M. A. BOUÉ.

Les observations précédentes peuvent donner une idée assez complète de la géologie de toute la Transylvanie, à l’exception cependant de sa partie tout-à-fait