Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
sur la bile.

et s’il est permis de la comparer à quelqu’autre, ce ne sera qu’à l’odeur nauséabonde que nous offrent certaines matières grasses, lorsqu’elles sont chaudes. Sa pesanteur spécifique varie peu, et est de 1,026 à 6° therm. cent., lorsqu’elle ne contient que les de son poids d’eau.

Sa consistance est plus variable ; tantôt elle coule à la manière d’un léger mucilage, tantôt comme une synovie épaisse. Quelquefois elle est d’une limpidité parfaite ; quelquefois aussi elle est troublée par une matière jaune dont il est facile de la séparer par l’eau. Elle passe généralement aujourd’hui pour être savonneuse et albumineuse. Cette opinion est même si accréditée qu’il est peut-être pas de chimiste qui ne la partage. Cependant en étudiant la bile avec plus de soin qu’on ne l’a fait encore, on reconnoît facilement qu’elle nous présente beaucoup de phénomènes qu’il est impossible d’expliquer d’après cette manière de voir. C’est surtout en observant tout ce qui a lieu lorsqu’on la traite par le feu et par les acides, qu’on met cette vérité hors de doute.

Distillée jusqu’à siccité, elle se trouble d’abord légèrement ; il s’y forme ensuite une écume considérable, par le mouvement que produit l’ébullition ; et bientôt après, il passe dans le