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sur la bile.

Jettons maintenant un coup d’œil sur ces dix substances, et examinons sur-tout le rôle que chacune d’elles joue dans les phénomènes que la bile nous présente.

L’eau, la plus abondante de toutes, est le dissolvant général. Le picromel, qui jouit de propriétés particulières, puisque le ferment n’a aucune action sur lui, qu’il se dissout dans l’eau et dans l’alcool, qu’il ne cristallise pas, et qu’il précipite les dissolutions de nitrate de mercure, celles de fer et d’acétate avec excès d’oxide de plomb, forment une combinaison triple soluble avec la soude et la résine, indécomposable par les acides, par les sels alcalins et terreux, et par beaucoup d’autres corps.

La résine ou la matière grasse doit être regardée comme la cause de l’odeur, et en grande partie de la couleur et de la saveur de la bile. Elle est solide, très-amère et verte quand elle est pure. En la fondant, elle passe au jaune ; ce changement de couleur est sur-tout très-sensible lorsqu’on fait évaporer sa dissolution alcoolique. Elle est très-soluble dans l’alcool dont on peut la précipiter par l’eau, très-soluble dans les alcalis dont on peut la précipiter par tous les acides, même par le vinaigre. Quand on en fait bouillir avec de l’eau, et qu’on verse