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Mémoire

il diminue beaucoup de volume, et beaucoup d’éther s’en dépose : et si on l’examine dans cet état, on trouve, 1°. qu’il est moins suave qu’il n’étoit d’abord ; 2°. que quand on y plonge une bougie, au lieu de brûler couche par couche, comme auparavant, il brûle presqu’instantanément, ou à la manière du gaz hydrogène mêlé avec un peu d’oxigène ; 3°. qu’en l’agitant pendant cinq à six minutes avec une quantité d’eau égale environ au cinquième de son volume, il se fait une absorption très-remarquable, et que la portion qui ne se dissout pas et qui est assez considérable, jouit de la propriété de se dissoudre en très-grande partie dans une nouvelle quantité d’eau, d’entretenir la combustion, et même de l’augmenter.

Ainsi, puisque ce gaz ne rougit que légèrement avec le gaz oxigène, puisqu’il ne précipite que légèrement l’eau de chaux, etc. ; puisqu’il rougit le papier de tournesol avec beaucoup d’énergie ; qu’il est presqu’entièrement soluble dans l’eau, et que la portion qui ne s’y dissout pas est du gaz nitreux et du gaz azote ; puisqu’il a une forte odeur éthérée ; puisqu’en le soumettant à l’action d’un grand froid, il s’en dépose de l’éther, et qu’en l’agitant ensuite avec de l’eau on en retire une assez grande quantité