Page:Mémoires du Muséum d'histoire naturelle - Volume 8.djvu/512

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l’espérance que M. de Lamarck auroit, dans l’intervalle du dernier cours à celui-ci, publié les derniers volumes de son important ouvrage sur les animaux invertébrés, volumes où il traite des mollusques dont j’avais à vous entretenir. Mais quoique l’impression en soit très-avancée, puisque la seconde partie du sixième est en vente, et que le septième et dernier paroîtra en août, nous ne jouissons cependant pas de ce travail, et M. de Lamarck s’est trouvé, à raison de cette circonstance, dans l’impossibilité de me confier les leçons manuscrites de cette partie de son cours. J’ai donc été contraint de changer de plan, et parmi les animaux invertébrés articulés, j’ai fait choix des insectes comme les plus propres à fixer votre attention. Si l’on en excepte les arachnides et les crustacés, les autres articulés, ou les annelides et les vers, semblent d’ailleurs peu se prêter à une démonstration publique, attendu qu’on en possède peu, et qu’on ne peut en faire bien comprendre les caractères qu’au moyen de bonnes figures, secours qui dans bien des cas nous est refusé. En choisissant ainsi, les insectes pour objet de mes leçons, je crois donc avoir consulté votre intérêt ; et supposé qu’un penchant bien naturel vers une étude à laquelle j’ai consacré ma vie eût trop influé sur ma détermination, j’ose me flatter que je ne réclamerois pas en vain à cet égard votre indulgente amitié.

D’autres débuteroient par vous faire sentir les avantages que vous pouvez retirer du fruit de ces études et à combattre les sophismes des personnes qui les traitent de futiles ou ne les considèrent que comme un simple amusement. Mais bien convaincu que de tels préjugés n’affectent heureusement qu’un très-petit nombre d’individus et qu’il seroit peut-être difficile