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la genèse du plan xvii

de réserve, chargée de l'offensive sur Château-Salins et du blocus de Metz entre la Moselle et la Seille ;

Une armée de 6 corps chargée de l'offensive par le Luxembourg et la couverture du flanc gauche ;

Une armée de 2 corps et d'un groupe de divisions de réserve chargée du blocus du front ouest de Metz.

En réserve :

Une armée de 3 corps dans la région de Metz-Verdun prête à appuyer l'opération principale d'après le projet adopté ;

Une armée de 3 divisions derrière l'aile droite prête, soit à renforcer la protection du flanc droit en se portant sur les Vosges ou en Alsace, soit à faire face à une diversion allemande dans le Jura ;

Une armée de 4 ou 5 divisions derrière l'aile gauche prête, soit à renforcer l'action principale par le Luxembourg, soit à parer à une mouvement débordant de l'ennemi par la Belgique, soit à renforcer la 3e armée par exemple pour le blocus de Thionville.

En dernier lieu, l'armée anglaise échelonnée en arrière de notre gauche couvrirait notre flanc, où se tiendrait prête à étendre notre action vers le Nord en passant éventuellement par la Belgique.


Les zones de concentration des diverses armées furent délimitées de la manière suivante :


L'armée du Nord devrait s'étendre au sud jusqu'à la ligne Spincourt-Varennes ;

L'armée destinée à l'investissement de Metz-Thionville jusqu'à la ligne Toul-Dieulouard ;

L'armée de Nancy, jusqu'à Manonviller-Bayon ;

L'armée d'Épinal au sud de cette ligne, jusqu'à Belfort ;

L'armée d'appui de droite s'organiserait dans la région de Vesoul ; l'armée d'appui d'aile gauche, en arrière de l'armée du Nord ; enfin, l'armée de réserve dans la région de Bar-le-Duc.


La deuxième hypothèse à envisager était celle où il nous serait possible de développer notre manœuvre par la Belgique. Sans rappeler ici tous les avantages que cette manœuvre nous procurerait, il ne faut pas perdre de vue que le président du Conseil avait admis qu'une intervention