Page:Mémoires du maréchal Joffre (1910-1917) T.1.pdf/187

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
174
mémoires du maréchal joffre


Front du Sud-Ouest et côtés :

6 divisions territoriales.


Réserve générale du territoire :

3 divisions de réserve (61e et 62e à Paris, 67e à Mailly), 1 division territoriale.


La concentration devait être assurée par dix lignes de transports indépendantes comprenant :

Un faisceau de 3 lignes aboutissant entre Belfort et Toul,

Un faisceau de 3 lignes aboutissant entre Toul et Verdun,

Un faisceau de 4 lignes aboutissant entre Verdun et Hirson.

Ces 10 lignes étaient reliées entre elles par des transversales permettant l'exécution de variantes prévues ou à improviser en cours de concentration, en particulier les divisions d'Afrique, et la 44e division pouvaient être amenées par la grande transversale Dôle, Dijon, Paris, Creil, Tergnier, au point jugé nécessaire selon les circonstances.

D'autre part, le fonctionnement du système des gares régulatrices permettait de reculer ou d'avancer la concentration à la demande des événements dans la zone comprise entre la ligne générale Laon, Soissons, Reims, Troyes, Dijon, Besançon, et le front formé par la Moselle en amont de Toul et la Meuse en aval de Pagny.

Dès lors, les documents d'exécution des transports ne devraient donner que l'indication d'un groupe de quais de débarquement et de la zone normale des cantonnements de chaque corps d'armée ; il en résultait un double avantage : d'abord, une très grande simplification dans l'établissement de ces documents, ce qui permettrait de mettre en vigueur le nouveau plan dans des conditions de temps sensiblement inférieures à celles qu'avait demandé la confection des documents similaires dans les plans antérieurs ; en second lieu, les commandants d'armée disposeraient d'assez de lattitude pour ordonner en temps utile dans leur zone respective les variantes nécessaires.

Avec cette nouvelle conception, il était possible de prolonger les lignes de transports des éléments de queue des grandes unités jusqu'aux quais de débarquement les plus avancés ; on pouvait aussi hâter le moment où les armées pourraient se porter