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FURCY

instances à celles de son camarade ; et comme celui-ci racontait la vente de sa dame-jeanne, Cerf-volant-casse-la-corde jura que c’était vrai, qu’il avait assisté à la vente, à l’adjudication. Le compère finit par se laisser persuader et les deux amis partirent, emportant café, bougies et ample provision d’arack. Cerf-volant-casse-la-corde marchait devant, zigzaguait plutôt, avec des crochets et des trémoussements de danseur de Saint-Guy. Il tenait contre son cœur deux bouteilles de rhum. Il s’installa tout de suite chez Furcy, pleurant sur la petite Louisa et faisant les honneurs de la case.

D’autres veilleurs arrivèrent à la nuit tombée. Connaissant l’extrême dénuement de Furcy, plusieurs portaient des provisions qu’ils déposèrent sur la table de la varangue, auprès des dominos et des jeux de cartes.

Bonhomme Furcy n’avait pris aucune

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