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LE SONNET DE LA JAMBE





Comme pâlit la joue au baiſer de l’amant,
Une inviſible lèvre a touché la peau roſe
Aux chevilles ; le ſang glorieux les arroſe
Sans que leur neige en ſoit moins blanche ſeulement.

Voici qu’un peu plus haut le divin gonflement
De la chair ſemble un marbre où la fève eſt encloſe.
Le genou ſouple règle à ſon gré chaque poſe
Et conduit l’action du pas ferme & charmant.