Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/18

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ges relations. Il n’en fallut pas plus pour imaginer l’existence d’une bande internationale, responsable de tous les crimes et menus larcins de l’époque.

Il faudrait feuilleter les collections de journaux du temps pour se rendre compte de l’effet produit par l’assassinat de la rue Ordener et des dépenses d’imagination des fins limiers, reporters d’alors. Chaque tributaire des rubriques de faits divers se transformait en détective. Sherlock Holmes était enfoncé.

Un confrère lança une idée ingénieuse. Selon lui, le nommé Barbe, dit le « Bicot de Montmartre » qui, avec le concours de trois complices, venait de dévaliser un encaisseur à Puteaux, et de s’enfuir dans une auto, était dans l’affaire de la rue Ordener. On reconnaissait sa marque de fabrique. Hélas ! Il fallut bientôt déchanter. Le fameux Bicot n’était pour rien dans l’histoire.

Des jours coulèrent qui n’apportèrent rien de nouveau.

Mais, soudainement, une piste plus sérieuse apparut. Le sieur Chaperon, appariteur de la commune de Bobigny, vint déclarer au commissaire de police de Pantin qu’une auto en tout semblable à celle de M. Normand avait été garée, dans sa commune, chez un certain Detwiller. La police, qui ne savait plus où donner du nez, se précipita chez ce Detwiller. M. Hamard, chef de la Sûreté, perquisitionna longuement et méticuleusement. Puis, il arrêta Detwiller et sa femme.