Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/264

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temps ne s’améliore pas, je reviendrai par Toulouse. Je serai alors à Paris quinze jours plus tôt. J’espère trouver une lettre de vous à Toulouse. S’il n’y en avait pas, je vous en voudrais mortellement.

Adieu.

LXXXVIII

Paris, 17 novembre 1843.

Il me semble vous voir d’ici avec la mine que vous me faites quelquefois ; j’entends votre mine des mauvais jours ; je crains, outre votre mauvaise humeur, que vous ne vous soyez enrhumée. Rassurez-moi bien vite sur ces deux points. Vous avez été si bonne et si gracieuse, que je vous pardonnerais, je crois, un retour à la mauvaise humeur, pourvu que vous me disiez que notre promenade ne vous a pas fait de mal. J’ai dormi presque toute la journée, de ce demi-sommeil que vous aimez. Le froid qu’il fait me désespère. Il y avait autrefois un été de la Saint-Martin, qui