Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/279

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ne me reconnaîtrez même pas. Dussé-je vous quereller encore, cela vaut mieux que de ne pas vous voir.

Adieu.

XCVII

Paris, samedi 3 août 1844.

Je suppose que vous êtes partie pour la campagne en prenant contre vos promesses un french leave. C’est fort aimable à vous. J’ai eu la naïveté d’attendre quelque signifiance de vous tous les jours. On se corrige difficilement. Dans le cas, très-peu probable, où vous seriez à Paris, et dans celui, encore plus improbable, où vous seriez curieuse d’assister à une séance de l’Académie des inscriptions, j’ai deux billets à vos ordres. Cela est fort ennuyeux. En attendant, j’ai travaillé de mon mieux à ma difficile besogne, qui sera bientôt terminée. Puis je partirai pour un mois ou deux. Si cela pouvait vous donner des remords ou, ce que j’aimerais bien mieux, l’envie