Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/314

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que je cours grand risque de ne nous revoir qu’en novembre. À vous la responsabilité. Je sais que vous la porterez légèrement. Je ne me mettrai pas en route avant le 12 septembre. D’ici là, j’espère que vous voudrez bien me donner de vos nouvelles et vos commissions. Probablement encore, je serai à Paris vers le commencement d’octobre ; mais, si j’ai le moindre courage, j’irai à Strasbourg, à Lyon, et de Lyon à Marseille. Je crains de n’avoir pas ce courage, surtout si vous parlez de retour. Pendant votre absence, en recueillant mes souvenirs, j’ai fait de vous deux dessins en pied. Je les trouve assez ressemblants ; cependant, ils ont besoin d’être retouchés. Nous verrons s’ils vous plaisent. Je m’ennuie extraordinairement et je voudrais voir tomber des torrents de pluie pour me consoler. Mais le temps est toujours au très-sec. Il n’y a que les feuilles qui tombent. Il n’en restera plus la queue d’une en octobre.

Vous apprendrez avec plaisir que vous avez à l’Opéra italien les mêmes enrouements que la saison passée, plus une autre Brambilla. Il n’en reste plus que cinq inconnues, et une mademoi-