Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/137

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au café Anglais, et je vois ensuite cette pauvre fille se débattant au milieu des vagues.

Je vais partir pour Cannes dès que je serai un peu défatigué. Je me suis assez bien porté au bord de la mer. J’espère que la Méditerranée me sera non moins douce que l’Océan. Quand vous verra-t-on sur ses bords ? Je vous ai écrit de Biarritz que j’y avais vu la grande-duchesse, ou plutôt revu, et le duc de Leuchtenberg. Tous les deux ont fait ma conquête. La grande-duchesse m’a fait lire une petite drôlerie de ma façon, ma foi, assez gaillarde, et l’a bien prise. Il m’a semblé que c’était Madame votre sœur qui m’avait