Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/249

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mènes chez moi, et vous jugez avec raison que ce n’est pas la peine de refaire une expérience qui a déjà si bien réussi. J’apprends avec beaucoup de regret que vous passez l’hiver à Dresde. Après Berlin, de toutes les villes d’Allemagne, c’est celle qui m’a laissé le plus maussade souvenir. Cela me fait l’effet d’un Versailles germanique. Je me souviens pourtant avec plaisir du Musée et de la promenade de Brühl, où j’ai vu des soldats expliquant leur tendre amour à des cuisinières. J’espère que l’usage s’en est conservé.

À propos d’amour, on dit que Madame la marquise *** prolonge la lune de miel bien au delà des limites admises par la civilisa-