Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/296

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suites graves. Je crois l’avoir vu chez son oncle à Paris, il y a quelques années.

Je suis bien inquiet. Je trouve que les affaires ne vont pas bien et je crains que, dimanche prochain, elles n’aillent plus mal. Que dit M. Gavini ? Si vous saviez quelque nouvelle, il serait charitable à vous de m’en faire part. Ici, nous avons des assemblées populaires qui font beaucoup de bruit. On y tient les discours les plus incendiaires, et on crie impunément : « Vive la République ! » Ce qu’il y a de plus triste, c’est qu’un certain nombre de gens riches du pays excitent cette canaille, qui leur fait peur et qu’ils espèrent se rendre favorable en affectant les opinions socialistes.