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NAKHITCHÉVAN − LE BEÏRAM-ALI, ETC.

(1782−1789) disait, avec quelqu’exagération sans doute, que tous les habitants y étaient chrétiens et que le nombre des Catholiques surpassait celui des Grégoriens[1].

Depuis Chardin la ville eut encore à essuyer bien des désastres ; actuellement sa population est de 5 à 6 000 habitants[2].


Berceau arménien.

17 Septembre.

Ce matin, au saut du lit, notre cocher nous annonce la plus heureuse nouvelle ; l’essieu de notre voiture s’est cassé ! Cet accident va nous permettre d’assister à la grande procession du Beïram-Ali : il ne pouvait arriver plus à propos.

Avant de parler de cette procession, il faut rapporter brièvement les événements historiques qu’elle est destinée à commémorer.

  1. Ferrière-Sauvebœuf, i, 264. Au xviie siècle les Jésuites eurent aussi une mission à Erivan. Les Arméniens schismatiques sont communément appelés Grégoriens en souvenir de l’Apôtre de l’Arménie, saint Grégoire l’Illuminateur, dont ils font, bien à tort, le patron de leur schisme.
  2. Meyer’s Conversationslexicon, donne d’après une statistique de 1883, 5 389 habitants.