CHAPITRE XVII
LE SIPAN-DAGH — AKHLÂT — D’AKHLÂT
À BITLIS
Pour gagner Adeldjivas, nous aurons à franchir, non pas des chaînons secondaires du Sipan-Dagh, car la montagne forme une seule masse baignant dans le lac, mais bien les contreforts largement plissés du volcan. Ces contreforts ont généralement l’orientation de rayons partant du sommet de la montagne comme centre commun.
Le Sipan-Dagh qui coupe à peu près en deux portions égales la côte septentrionale du lac de Van, forme en même temps le centre pittoresque de toute la région. Il a la pureté et l’austérité de lignes qu’affectent généralement les volcans.
Ses feux, éteints depuis longtemps, ont laissé des souvenirs profonds dans les légendes du pays ; là où s’élève aujourd’hui la montagne, vivait jadis un peuple impie. Allah le châtia en donnant aux feux souterrains leur terrible essor et faisant jaillir de