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CHAPITRE XX

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eaux calmes du fleuve découpe sur les hautes falaises de grandes ombres et des jours étranges. Au-dessus de nos têtes le ciel de Mésopotamie a des transparences admirables.


21 Décembre
Départ 5 h. 30 matin.

En route à 5 heures et demie malgré un léger brouillard. Vers 8 heures nous dépassons Eski-Môsoul dont il ne reste guère qu’un château-fort perché sur une colline. Le courant est trop violent pour permettre d’aborder.

Un peu plus tard, nous apercevons six kelleks chargés de marchandises. Ils viennent de Djézireh et ont une bonne avance sur nous. Notre kellekdji piqué d’honneur tient à les dépasser ; mais l’action des rames est bien faible ; aussi peine-t-il longtemps et ne peut-il prendre la tête qu’après trois heures d’efforts.

Un peu plus tard les collines s’abaissent et ne sont plus que de longues ondulations.


ESKI-MÔSOUL.

Enfin, vers deux heures, nous apercevons un château ruiné, un peu plus loin un minaret ; c’est Môsoul. Nous sommes au terme de notre premier voyage en kellek ; il a eu ses péripéties, mais nous nous en sommes heureusement tirés.

Il faudrait bien peu de dépenses pour enlever tout danger à la navigation des kelleks, entre Djézireh et Môsoul.

Môsoul se présente assez fièrement au voyageur. Au haut de la ville, la berge du fleuve se relève brusquement pour former une terrasse assez élevée, couronnée de remparts et de grandes constructions ruinées. Cette terrasse forme le point extrême de