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MÔSOUL — LA VILLE, ETC.

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jusqu’au sommet de l’amphithéâtre et se termine au Nord de la ville sur le plateau fortifié qui le premier signale Môsoul au voyageur venant de Djézireh.

Ce plateau porte les ruines du palais du Sultan Loulou II[1], les ruines en elles-mêmes sont insignifiantes ; mais tout auprès, entre le palais de Loulou et la ville, dominant le fleuve, s’élève une petite mosquée — jadis, dit-on, une église. — Son style est à la fois simple et gracieux et sa façade conserve quelques restes d’une ornementation de faïences dont les tons bleus sont d’une profondeur admirable[2].


Le pont de Môsoul.

Du haut de la terrasse de Loulou, le regard embrasse très distinctement les ruines de Ninive, la plaine, et au delà les hardis contours du Djebel-Makloûb.

Le bazar de Môsoul semble bien moins fourni que celui de Van ; en revanche, il est franchement oriental, pur de ces aspects demi-européens qui gâtent le pittoresque ; l’on s’y bouscule à plaisir.

Près du fleuve les tanneurs ont accaparé tout un quartier.

  1. Bedreddin Loulou, d’abord tuteur d’un rejeton mineur des Atabegs, prit plus tard (1222–1259) le titre de Sultan de Môsoul. Cf. Oppert, Exp., i, 74.
  2. On peut distinguer cette mosquée sur la photographie de Binder (226) ; d’ailleurs, les vues qu’il donne de Môsoul (215-230) sont assez bonnes. Au pied de la terrasse et tout près du fleuve, jaillit une source sulfureuse.