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CHAPITRE III


TIFLIS ET SES ENVIRONS


Position de la ville. Le vieux et le nouveau Tiflis. Origines. Les vicissitudes de Tiflis. Caractère cosmopolite. Les bazars. Ouvrages en niellures. Les eaux thermales ; le bain. Chez le marchand de vin. La cathédrale de Zion. Une inscription cunéiforme. Excursion de Séri-Zamok. La vallée du Khrâm. Les Orbeliani : villages tatars ; le vieux château. Le Prince Chervachidzé : recommandation du général de Nicolaï ; le Prince nous invite à dîner ; vin de Kakhétie.


Du 3 au 9 Septembre.

Tiflis est bâtie sur les deux rives du Kour[1], dans le site le plus sauvage et le plus désolé qui se puisse imaginer.

La partie principale de la ville est sur la rive droite de la rivière et s’étend jusqu’au pied d’une montagne schisteuse et pelée, sur laquelle est bâti le monastère de Saint-David[2]. Au Sud-Est du monastère un éperon rocheux, la colline de Sololaky se détache de la montagne et, s’avançant vers le fleuve dans la direction Est, rétrécit la ville de ce côté. Elle porte les ruines de la forteresse de Narikala. Du haut de ces ruines, le panorama de Tiflis est fort beau. Par delà le fouillis des toits le regard se perd sur des steppes ondulés, gris et monotones, qu’anime parfois l’un ou l’autre pic neigeux du Caucase émergeant dans le lointain. Le quartier persan s’appuie à cette colline, la con-

  1. Les gens du pays disent de préférence Koura ; la rivière est très poissonneuse.
  2. Le monastère de Saint-David est le point habité le plus élevé de Tiflis ; il est à 73 mètres au-dessus de l’ancien pont du Koura et à 537 mètres au-dessus de la mer Noire. (Brosset, 5e rapport, p. 41).