de Diauekhi. Nous reconnaissons que l’inscription xxx est une difficulté sérieuse. On peut cependant y répondre que le royaume Dauekhi était au Nord de Van, et qu’il s’étendait assez à l’Ouest et à l’Est pour qu’on eût toujours à le traverser avant d’atteindre la vallée de l’Araxe. Cette explication me paraît tout concilier. D’ailleurs il ne m’est pas possible de préciser la marche d’Argistis dans la onzième campagne.
Dans sa douzième campagne (S. xliii 32–69) il commença par le pays de Van, d’où il descendit dans la vallée de l’Araxe, en Etius, puis il remonta le cours du fleuve pour aller attaquer le pays d’Iskigulus. Ce district était dans la vallée de l’Arpa-Tchaï, aux environs d’Alexandrapol, comme le montre la courte inscription de Kalinscha (S.xlvii). Sa capitale s’appelait Irdanius ; son roi Eriakhi. Si, comme il est probable, cet Eriakhi est le même que celui de l’inscription xxxiv, dont nous avons parlé à propos de Menuas, il faut croire que ce roi possédait en outre de la vallée de l’Arpa-Tchaï une bonne partie de celle de l’Araxe.
Avant de passer aux autres inscriptions d’Argistis, le lecteur nous sera peut-être reconnaissant de donner ici dans son entier la traduction de la conclusion de la grande inscription, telle qu’elle résulte des recherches de MM. Stanislas Guyard et H. Sayce ; cette conclusion se retrouve à peu près dans les mêmes termes au bas de plusieurs autres inscriptions vanniques. C’est à M. St. Guyard que revient l’honneur de l’avoir déchiffrée le premier, sans autre secours que sa sagacité qui lui fit supposer qu’elle devait répondre à peu près mot pour mot, aux formules imprécatoires par lesquelles les rois d’Assyrie terminent fréquemment leurs inscriptions. La voici :