Page:Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique.pdf/670

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
544
CATALOGUE DES INSCRIPTIONS CUNÉIFORMES

l’appellent-ils : Meher Capoussi, — la porte de Mihr ou de Mithra, suivant l’interprétation la plus commune, ou encore la porte du Sceau, suivant une autre opinion. On l’appelle encore plus souvent Tchoban-Capoussi, la porte du Berger. Voici la raison que les gens du pays donnent de cette appellation. Un berger s’étant endormi au pied de cette porte, eut un songe dans lequel un bon génie lui révéla le secret qui devait lui ouvrir la porte enchantée. Ce secret consistait à prononcer certaines paroles mystérieuses contenues dans l’inscription gravée sur la porte. À peine éveillé il prononce les paroles magiques et aussitôt la porte s’ouvre toute grande pour le laisser pénétrer dans une caverne pleine d’or et de diamants. La porte se referme derrière lui : il se hâte de remplir sa besace du précieux butin. Il répète les mots enchantés ; de nouveau la porte obéit à son ordre et le laisse sortir. Il allait tout joyeux porter son trésor chez lui, quand il s’aperçoit que dans son empressement il a oublié sa houlette. Vite il retourne sur ses pas. Une troisième fois la porte s’ouvre devant lui, mais, quand il voulut sortir, la mémoire lui fit défaut. Il ne put se rappeler les mots enchantés… Et il vit encore enfermé dans la caverne où on l’entend parfois gémir !

L’inscription est en double comme dans bon nombre d’inscriptions vanniques. La première copie, celle du haut, est en caractères relativement petits et serrés, mais fort bien conservés. Elle a 31 lignes. La seconde est en caractères beaucoup plus gros, aussi compte-t-elle 53 lignes, malheureusement fort endommagées. Schulz, le premier, et ensuite Layard, remarquèrent quelques vestiges d’un vernis jaune, dont l’inscription aurait été recouverte, sans doute pour la protéger des intempéries.

Copiée et publiée par Schulz (no xvii). Copiée de nouveau par Layard ; estampée par Deyrolle. Publiée et traduite par Mordtmann (no iii).

VI.

À Zoustan (voy. plus haut no iv).

Sur une pierre brisée en quatre ; les fragments ont été numérotés par M. Sayce A. B. C. D. Ils ont respectivement 4, 2, 3, et 3 lignes, toutes fort mutilées.

Estampée par Rassam. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce (no vi A. B. C. D.).

VII.

À Schouchantz, village arménien situé sur les pentes du mont Varak, à huit kilomètres environ à l’Est de Van. Cette inscription d’après M. Sayce aurait été découverte par Rassam, dans un mur, en bas du monastère de Kaminwan Magramana[1]. Nous l’avons vue au monastère de Garmirvor

  1. Layard a visité aussi ce couvent qu’il appelle Kormarvor. Il n’a pas vu cette inscription.