Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/110

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Le second jeune homme dévoué, caché derrière le premier, est chargé de faire les gestes.

Le nain est coiffé d’un turban et couvert d’un manteau écarlate.

De chaque côté on place un candélabre.

Un troisième personnage, armé d’une baguette, fait le barnum et récite le boniment suivant :

Mesdames et Messieurs,

Le phénomène que j’ai l’honneur de vous présenter a été découvert en Turquie, où il faisait les délices du sultan Yousouf-rataïa-ta-pouf.

Âgé de vingt-neuf ans trois mois six jours, depuis quarante ans que je le montre, il n’a pas grandi d’une ligne et ne m’a jamais donné que des sujets de satisfaction.

Il s’appelle Colibri comme son père et sa mère dont auxquels il leur ressemble comme une goutte d’eau.

Monsieur Colibri, saluez l’honorable société !

Il aurait pu être roi comme son père et sa mère, mais il a préféré être nain.

C’est sa petite taille qui a décidé sa vocation !

Cela n’empêche pas, mesdames et messieurs, que le seigneur Colibri jouit de toutes les qualités physiques de santé et mentales d’intelligence.

Non seulement il possède un excellent caractère, mais encore, grâce à l’éducation dont il m’est redevable, il parle toutes les langues connues : le français, l’italien, l’anglais, l’espagnol, le persan, le chinois, l’auvergnat, le