Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PROLOGUE EN VERS
POUR COMÉDIES DE SALON

À E. Grenet-Dancourt.


Au moment d’aborder la scène,
Tout débutant se sent ému ;
Le cœur manque au plus résolu.
Sa voix tremble, il respire à peine,
Et redoute, non sans raison.
Les regards de son auditoire !
Eh bien, messieurs, voilà l’histoire
De nos artistes de salon !
Car, malgré leurs progrès rapides,
Les plus hardis sont bien timides.
Ils se cachent, car ils ont peur,
Et, tout en repassant leur rôle.
Cherchent à se donner du cœur.
Tandis que je prends la parole,
Surmontant mon émotion.
Jaloux d’avoir votre suffrage,
Je me suis chargé d’un message