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CLVI

Phase brillante


— C’est toi qui es sublime ! m’écriai-je en le prenant dans mes bras.

En effet, était-il croyable qu’un homme aussi profond sombrât dans la démence ? C’est ce que je lui dis après l’avoir lâché, en lui répétant les soupçons de l’aliéniste. Je ne saurais décrire l’impression que lui fit cette confidence. Je me rappelle qu’il frémit et devint tout pâle.

À cette époque, je me réconciliai de nouveau avec Cotrim, sans bien savoir pourquoi nous nous étions fâchés. La réconciliation fut opportune ; la solitude me pesait, et la vie était pour moi la pire des fatigues, la fatigue sans travail.